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IGOR WAKHEVITCH
Présentation Né un 12 Mai dans le Var provençal, fils du célèbre décorateur de théâtre. Débute le piano à l’âge de 8 ans, sous la direction de Mesdames Clavius-Marius et Lucette Descaves. Prépare l’entrée au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il étudie, cinq années durant, de l’âge de 12 à 17 ans. Ay cours de cette période il bénéfie de cours particuliers avec Madame Marguerite Long, et le chef d’orchestre Igor Markevitch lui procure régulièrement ses conseils avisés. Il est auditionné par herbert von Karajan, lors d’un concert de celui-ci à Paris, au Théâtre des Champs-Elysées. 1965 : Premier Prix de Piano à l’unanimité
du jury, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris
(classe de Lucette Descaves) Le "bouillon de culture" caractérisant la fin des années 60, le projette au cœur de la vie artistique, autant représentée par Maurice Béjart et le Ballet du XXe siècle, que par les premiers groupes psychédéliques tels que Pink Floyd ou Soft Machine. Se lie d’amitié avec Béjart qui l’encourage vivement à composer pour la danse contemporaine qui manque de créateurs et fréquente Soft Machine pendant plusieurs années (nb : son deuxième album Docteur Faust est dédié à ses grands amis Robert Wyatt et Mick Ratledge). Début des années 70, nouvelle rencontre avec le célèbre minimaliste américain, le compositeur Terry Riley auprès duquel, comme assistant, il découvre aussi bien les ragas vocaux du maître indien Pandit Pran Nath, que la magie de la musique répétitive. 1974 : Le peintre surréaliste Salvador Dali fait appel à lui pour composer la musique de son Opéra-Poème en six parties : Être Dieu (entièrement conçu et imaginé par Dali), enregistré dans les Studios d’EMI à Boulogne. Arrive une longue période de collaboration avec la danseuse - chorégraphe américaine Carolyn Carlson. Théâtre de la Ville, Opéra de Paris, Bouffes du Nord, Festival de Jérusalem, Festival de Shiraz-Persépolis, Théâtre de la Fenice : il signe la musique de plusieurs des plus importantes créations de Carolyn Carlson, dont le fameux monument de 5 heures : de "This-That-The Other" à "Human Called Beind". 1978 : Invité en Israel, il séjourne plusieurs fois à Jerusalem où il est reçu comme "guest-artist" à la prestigieuse fondation "Mishkenot Sha’ananim" pour réaliser une commande du Festival d’Israel avec la célèbre danseuse - chorégraphe Rina Schenfeld. Il fait ses premiers séjours en Inde à partir de 1973, et en 1980, il décide d’aller vivre à Auroville dans le sud de l’Inde où il recevra des commandes pour le Goethe Institute et le National Center of Performing Arts à Bombay. 1991 : rencontre avec sa Sainteté le Dalaï-Lama, et fait venir à Paris, au Théâtre Renault-Barrault, la troupe de danseurs et de musiciens du "Tibetan Institute of Performing Arts". 1998 : sortie du coffret 6CDs donc… (réédition des 6 albums LP parus au fil des années 70). 1969: Arachnéa 1970: Logos 1971: Athanor 1971: Ergonia (musique pour le LP Docteur
Faust) 1973: Aor 1974: Hilda Muramer 1975: Les Fous d’Or 1975: Memoria 1976: This - That - The Other (musique pour
le LP Nagual) 1977: Tournée en Israel et présentation de This et de That. 1977: Human Called Being 1977: The Beginning 1978: Threads (musique pour le LP Let’s
Start) 1979: Of Remembrance 1979: Trajectoires 1980: Probable Paysage 1981: Winds of Shiva 1982: Echo et Narcisse 1984: L’Orso e la Luna 1986: La Fille de Seize ans 1993: Amaravati, la Cité Divine d’Indra LP Logos (Pathé EMI 2C 064-10934) 1970 NB : Hathor est aussi sous-titré "Le Temple de la Sainte Kabbale" (intérieur de la pochette double originale). Pour Logos (1970) : L’art d’Igor Wakhévitch n’est
pas arraché à la terre que foulent nos pieds et dont nous
comprenons les messages, mais à quelque étendue jamais visitée
autrement que par le rêve, très haut dans le ciel, ou tout
au fond d’un océan. Voilà un jeune musicien qui a une conception
personnelle de l’univers des sons, dans ses relations avec le cosmos.
Une mystique guide ses pas, et Igor Wakhévitch a quelque chose
à dire et ose l’exprimer sans se soucier des complications
à la mode, sans recherche non plus des effets spectaculaires. Pour Docteur Faust (1971) : Festival d’Avignon : … la musique d’Igor
Wakhévitch est pleine de fureur et de puissance. Elle a des tourbillons,
des rafales et des accalmies soudaines, pleines de soleil. Pour Hathor (1973) : Ce disque vient s’inscrire dans la lignée
de Pierre Henry. La musique reste planante au sens allemand du terme.
Avec l’emploi intense des synthétiseurs, des percussions et
des textes mystiques importants, l’ensemble ne vas pas sans rappeler
Tangerine Dream. On ne trouve hélas que peu d’articles sur
cet artiste ; alors que l’on ne s’étonne pas de l’appauvrissement
de la musique française car la qualité commence par une
publicité et une promotion correcte. Le disque est très
dur à trouver ! La solution de rechange : écumez les puces
jour et nuit, samedi, dimanche, qu’il pleuve ou qu’il neige. Pour Les Fous d’Or (1975) : La musique du jeune compositeur Igor Wakhévitch
auréole, nourrit la chorégraphie. Il renouvelle l’art
des vocalises et l’harmonie du piano, la voix des cuivres se mêlant
à des pleurs d’enfant, aux désordres des éléments
déchaînés sont évocateurs d’un monde ou
la logique change de camp. On ne peut plus parler d’un spectacle de Carolyn
Carlson sans penser aussi à Igor Wakhévitch pour la musique. Pour Nagual (1977) : C’est une musique de claviers et de synthétiseurs,
étonnante, mystérieuse, dont il faut se laisser imprégner
l’âme comme on expose son corps au soleil de l’été.
Loin des opiums décibéliques, on en tire un apaisement qui
est joie et appel à la vie. Une musique qui fait du bien. La musique composée et interprétée
aux claviers, essentiellement aux synthétiseurs par Igor Wakhévitch
est une recherche qui se rapproche de celle de certains groupes qui eux
aussi tendent vers la junction de plusieurs genres artistiques. Igor Wakhévitch
crée des climats, des ambiances, des espaces proches des paysages
de Paul Klee, ainsi que des Nymphéas de Claude Monnet. Une démarche
attachante, souvent envoûtante. Pour Let’s Start (1979) : … un album totalement réussi, totalement
achevé, à cent coudées au-dessus de l’habituelle
production électronico-planante. |
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